Oui, l'histoire, décidément : il semble qu'elle ait de plus en plus partie liée avec la traduction et la traductologie. A combien de colloques et de contributions en sommes-nous depuis le début de l'année, sur ce sujet ? (Il reste d'ailleurs des places pour le nôtre, le 5 juillet : m'écrire...) Celui organisé dans tout juste 53 semaines à Bologne aura l'originalité de se concentrer sur le Moyen-Âge, période étendue, diverse, fascinante et contradictoire s'il en fut. En témoigne le riche argumentaire que vous trouverez ci-dessous, qui vous vaudra peut-être de faire la connaissance du roi Alfred (ou Alfred le Grand), qui vous passe traductologiquement le bonjour à travers les âges.
Le titre du colloque est en anglais, mais les langues de travail sont aussi le français et l'italien ; propositions à envoyer au plus tard le 31 octobre.
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APPEL À CONTRIBUTION pour le colloque
Medieval Translator 2020
Fragmentation and Inclusion
Medieval Translation in Between
accueilli par l’Alma Mater Studiorum Università di Bologna
Italie
23 – 26 juin 2020
Le colloque international se propose d’étudier la fragmentation linguistique comme un outil privilégié d’inclusion culturelle. Dès le tournant de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge font leur apparition des traductions dans des langues et des dialectes divers et variés. On peut rappeler, entre autres, les premières tentatives de traduction des livres de la Bible, la réforme culturelle carolingienne ou encore la politique culturelle mise en œuvre par Alfred le Grand qui ont su favoriser la diffusion de la langue vernaculaire comme langue véhiculaire de la religion et des savoirs.
C’est d’ailleurs pendant le Moyen Âge tardif ainsi qu’au début de l’Époque moderne que la traduction en langue vernaculaire devient un véritable instrument de transmission des textes littéraires et religieux et de diffusion des savoirs. La prolifération des traductions, à travers la fragmentation linguistique représentée par les langues cibles, a permis de transmettre les textes à un public de plus en plus vaste. De cette manière, bien que les traductions semblent diviser du point de vue linguistique, elles ont su favoriser l’inclusion culturelle ainsi que le partage de ce qui n’appartenait auparavant qu’à une seule langue.
D’autre part, il ne faut pas faire abstraction d’une tendance apparemment spéculaire. L’alphabétisation littéraire allait en fait de pair avec le risque d’une fragmentation progressive due à des productions écrites demeurant isolées dans leurs espaces vernaculaires. Par conséquent, bien des idées, des savoirs, des textes littéraires ont risqué de ne pas pouvoir circuler et de ne pas pouvoir être partagés. Leur diffusion au sein d’un vaste public était par ailleurs garantie par une koinè. On pourrait donc se demander si les traductions vers une koinè cible, comme le latin, ont permis de surmonter la fragmentation culturelle et si elles ont su favoriser, d’une certaine manière, l’inclusion.
Dans la perspective d’une réflexion consacrée aux rapports entre des concepts tels que l’inclusion, la fragmentation et la pratique de la traduction, on va envisager quelques pistes d’études:
- la diffusion en langue vernaculaire des écrits religieux, tels que les livres de la Bible, les hagiographies, les textes homilétiques, etc. ;
- la circulation des traductions des textes littéraires (entre autres les cycles chevaleresques) ;
- la circulation des traductions des textes scientifiques, des manuels et des encyclopédies ;
- les traductions d’une koinè vers une autre langue et encore vers une koinè;
- les traductions d’une langue vernaculaire vers une koinè ;
- les échanges linguistiques dans la pratique de la traduction (par exemple, entre le grec et le latin) ;
- les relations existant entre le choix d’une langue cible et son contexte socio-culturel.
Les interventions se feront en anglais, italien ou français, et devront durer au maximum 20 minutes. Merci de nous faire parvenir un résumé de 500 mots, une bibliographie essentielle et un bref curriculum vitae, avant le 31 Octobre 2019 à
Davide Bertagnolli davide.bertagnolli@unibo.it
Alessandro Zironi a.zironi@unibo.it
Des informations supplémentaires sur le colloque serons disponibles dans les prochains mois.
Suivant les exemples précédents, il est prévu, suite au colloque, la publication d’un ouvrage qui sera expertisée de façon anonyme et qui contiendra une sélection des contributions afin de constituer un des volumes de la série The Medieval Translator (Brepols).
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CALL FOR PAPERS
papers are invited for
Medieval Translator 2020
Fragmentation and Inclusion
Medieval Translation in Between
To be hosted by the Alma Mater Studiorum Università di Bologna
Italy
23 – 26 June 2020
The conference will focus on linguistic fragmentation as a means of cultural inclusion. In the passage from late antiquity to the high Middle Ages, a number of written translations in various vernaculars and dialects already appear – suffice it to think of the first attempts at translating the Bible, at the effect of Carolingian culture, or at King Alfred’s cultural policy, aimed at making vernaculars the vehicle of faith and knowledge. As we move towards the late Middle Ages, translation becomes an essential instrument for the transmission of literature, religion and science. The proliferation of translations, through the linguistic fragmentation represented by target languages, allowed the transferral of texts to an ever wider audience. Thus translation appears to have divided linguistically, but has culturally united and shared what belonged to one language.
We should not omit to reflect on specular cases. The spreading of literacy corresponded to an increasing fragmentation of written production, occasionally isolated by its own vernacular. Consequently, ideas, forms of knowledge, and literary texts risked not being shared. A koinè language was the only means of circulation. It is thus worth reflecting upon translation into a koinè language, such as Latin, as a means of overcoming cultural fragmentation.
Within a wider reflection on the relationship between inclusion, fragmentation and translation, some specific case studies might be:
- The vernacular circulation of religious texts (translation of the Bible, of hagiographic or homiletic texts, etc.).
- The circulation, thanks to translation, of literary texts (e.g., the translation of epic-chivalric cycles).
- The circulation in translation of scientific writing, manuals, encyclopedias.
- The translation from a koinè language to another language and back.
- The translation from a vernacular language to a koinè language.
- Translational exchanges between languages (e.g., Latin and Greek).
- The relation between the choice of the target language and the socio-cultural context.
Papers may be given in English, French or Italian, and should be twenty minutes long. Please send a 500-word abstract, an essential bibliography and a brief curriculum vitae by 31 October 2019 to:
Davide Bertagnolli davide.bertagnolli@unibo.it
Alessandro Zironi a.zironi@unibo.it
Further information about the conference will be available in the next months.
Following previous practice, it is planned to publish a book of selected papers in the peer-reviewed Medieval Translator series (Brepols) following the conference.
CALL FOR PAPERS per il convegno
Medieval Translator 2020
Fragmentation and Inclusion
Medieval Translation in Between
presso l’Alma Mater Studiorum Università di Bologna
Italia
23 – 26 giugno 2020
Il convegno prende in esame la frammentazione linguistica come strumento di inclusione culturale. Già nel passaggio dall’età tardo-antica a quella alto-medievale compaiono traduzioni di produzioni scritte che cominciano a circolare in diverse lingue e dialetti. Si pensi, ad esempio, ai primi tentativi di traduzione del testo biblico, al supporto della cultura carolingia o all’operazione culturale di re Alfredo il Grande affinché anche i vernacoli potessero essere veicolo di fede e conoscenza. Nella fase storica basso-medievale e proto-moderna la traduzione diviene sempre più strumento essenziale della trasmissione della letteratura, della religione e del sapere. La proliferazione delle traduzioni, attraverso la frammentazione linguistica rappresentata dalle lingue d’arrivo, ha permesso di veicolare i contenuti degli ipotesti a un bacino di fruitori sempre più ampio. In questa maniera, la traduzione, seppur dividendo linguisticamente, ha unito culturalmente, includendo e condividendo quanto prima era relegato a un’unica lingua.
Non va tuttavia tralasciata una riflessione su casi apparentemente speculari. La crescente letterarizzazione è infatti andata di pari passo con una progressiva parcellizzazione della produzione scritta che, talvolta, è rimasta reclusa all’interno delle gabbie vernacolari. Di conseguenza, idee, saperi, riflessioni e testi letterari hanno rischiato di non essere condivisi. La loro diffusione presso altre genti è stata possibile soltanto grazie all’uso di uno strumento linguistico-comunicativo koinè. È quindi interessante chiedersi anche come la traduzione in una lingua koinè, come ad es. il latino, abbia permesso di superare la frammentazione culturale giungendo a risultati inclusivi.
All’interno di una ricerca votata ai rapporti fra inclusione, frammentazione e traduzione, alcuni esempi di indagine possono essere:
- La diffusione in volgare di testi a carattere religioso (traduzioni di testi biblici, agiografici, omiletici, ecc.).
- La circolazione in traduzione di testi letterari (ad es. le traduzioni dei cicli epico-cavallereschi).
- La diffusione in traduzione di testi scientifici, manualistici ed enciclopedici.
- Traduzione di testi da una lingua koinè a un’altra lingua e nuovamente a una lingua koinè.
- Traduzione da una lingua volgare a una lingua koinè.
- Scambi traduttivi fra lingue (ad es. greco e latino).
- Relazioni tra la scelta di una lingua di arrivo e il contesto socio-culturale.
Lingue del convegno saranno l’inglese, l’italiano e il francese. I contributi non potranno superare i 20 minuti. Si prega di inviare un abstract al massimo di 500 parole, una bibliografia essenziale e un breve curriculum vitae entro il 31 ottobre 2019 a:
Davide Bertagnolli davide.bertagnolli@unibo.it
Alessandro Zironi a.zironi@unibo.it
Ulteriori informazioni sul convegno verranno fornite nei prossimi mesi.
Seguendo il costume dei precedenti incontri, dopo il convegno è pianificata la pubblicazione di una selezione di interventi nella collana con peer-review Medieval Translator (Brepols).