Séminaire du CET

Séminaire du CET : Isabelle Cohen - traduire le Livre de Job (mardi 15 décembre, 20h00)

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La tradition grecque appelle la Bible « Ta biblia », « Les livres », car elle la considère comme une bibliothèque. La tradition juive l’appelle, entre autres, « Miqra », que l’on peut traduire par « faire parler ». Faire parler quoi ? La parole divine, de l’infini contracté dans du fini, le mode d’emploi du monde. Car, si la Tora est une bibliothèque, c’est une bibliothèque de commentaires, un emboîtement de bibliothèques, des poupées russes de corpus, de courants, d’époques, d’histoire et de géographie du peuple juif et donc de langues.

Comment traduire, c’est-à-dire « faire passer » l’univers hébraïque à la fois condensé et révélé vers le français prolixe et voltairien ? Comment basculer d’un alphabet consonantique, donc essentiellement pneumatique,  à une grammaire de l’ici et maintenant ? Et ce, à travers le livre réputé le moins intelligible de la Bible hébraïque, celui de Job ?

Quelques informations sur notre conférencière, également :

Isabelle Cohen, historienne, chargée de mission pour la Commission Culture juive de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, Docteure en histoire des religions et anthropologie religieuse. A été, entre autres fonctions, chargée de cours en histoire juive contemporaine à l’Université Lille 3, en hébreu moderne à l’Ensae et en hébreu biblique à l’Ecole cathédrale et au Collège des Bernardins. Elle a également enseigné au Collège des études juives de l’Alliance israélien universelle et à l’Université populaire du judaïsme mise en ligne sur le portail Akadem. Auteure de Un monde à réparer. Le Livre de Job, nouvelle traduction commentée, Albin Michel, 2017.

Pour voir l'enregistrement : https://u-paris.zoom.us/rec/share/CWaxZstlcip36zRHt5mnMFnB6S3vU2qZ2bGwmAa6LNImIf326gpOkglRH8kJPjIV.DICY0UcmwHXKZVFJ

Séminaire du CET : Projet CAFE, le 16 novembre, sur Zoom

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Un projet, une revue, un breuvage : c'est CAFÉ, ou Collecte aléatoire de fragments étrangers. C'est aussi une association, qui recouvre l'ensemble, est née au sein de l'INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales, pour nos lecteurs peu familiers du monde universitaire français), qui se consacre à la traduction d'oeuvres littéraires de langues dites marginalisées. avec Florian Targa

 

Pour en savoir plus sur la revue CAFÉ : http://www.revuecafe.fr/

 

Et pour ceux qui voudraient voir et revoir le séminaire CET du 16 novembre, voici le lien de l'enregistrement : https://u-paris.zoom.us/rec/share/0CvPbZIvigbyQh0Gn2PBnzEHrchaik6RKBzXuA7BztK7aqMyyuEgy0ZwIce76EuZ.KlRn1Hl6P__hZyL1 (Code secret: jY!GCT5T&b)

Séminaire du CET : Diana Painca, le 19 octobre, sur Zoom : Giving the Past a Voice

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Il manquait quelque chose à cette rentrée... Le séminaire mensuel du Centre d'études de la traduction, ou CET, évidemment (quoi d'autre..?). Eh bien, il redémarre le lundi 19 octobre, cette fois à distance, sur Zoom, avec un horaire légèrement aménagé : à partir de 18h00.

Nous aurons le plaisir d'y accueillir Diana Painca, qui vient de soutenir en Belgique une thèse, en anglais (mais son français est aussi excellent), traitant notamment des problèmes et des stratégies mises en oeuvre dans la traduction des récits provenant d'anciens opposants au régime communiste en Roumanie. L'éthique, en somme... Et rien ne nous interdit d'élargir la discussion au rôle politique, voire à l'engagement que peut constituer l'acte même de traduire : on peut apporter ses questions et ses idées.

 

Séminaire du CET : Diana Painca, le 19 octobre à 18h sur Zoom : Giving the Past a Voice

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Giving the Past a Voice:

Oral History on Romanian Communism in Translation

Diana Painca

Cette présentation examine la relation entre la traductologie et l’histoire orale sur le communisme en Roumanie. Diana Painca a choisi de traduire du roumain vers l’anglais une série d’interviews extraites de trois livres d’histoire orale sur la période communiste. Son premier objectif est d’identifier les caractéristiques et les défis de la traduction de ces interviews d’histoire orale tout en proposant une méthodologie qui puisse combler une lacune en traductologie. Deuxièmement, la présentation porte sur la façon dont ces interviews, à travers leur traduction, reconstruisent l’expérience communiste en Roumanie en mettant l’accent sur la détention politique et la résistance armée.

19 oct. 2020 06:00 PM (heure Paris)

Enregistrement : 

Diana Painca a obtenu son doctorat en « Langues, Lettres et Traductologie » de l’Université Libre de Bruxelles en 2020. Elle a publié plusieurs articles sur la relation entre la Traductologie et l’Histoire Orale, parmi lesquels on peut citer Characteristics of Orality in Translation: Repetitions in Oral History Interviews on Romanian Communism (Finnish Journal for Romanian Studies 2017, third issue), Structuring Knowledge on Romanian Communism: the case of the oral history interview, DICE/Diversité et Identité Culturelle en Europe, 2017, vol. 14.2), Giving the past a voice: oral history in translation (Peter Lang, à paraître). Elle a également édité les volumes Poétiques, Mythes et Croyances (EME Éditions 2019) et Royauté(s): entre historicité et imaginaire (EME Éditions, à paraître). Titulaire de la bourse «Ratiu Family Foundation », Diana Painca a étudié à l’Université d’Oxford en tant que Recognised Student (Michaelmas Term 2018). 

Diana.Painca@ulb.be

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« Ce n’est pas ce que l’auteur a écrit »

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« Ce n’est pas ce que l’auteur a écrit »

« Ce n’est pas ce que l’auteur a écrit »

Le mythe du passeur, le rêve du conteur

Dominique Defert

9 mars 2020, 17h30-19h30

Bâtiment Grands Moulins, salle 479C

 

     Où se place la fidélité au texte original ? Quelle est la demande de l’éditeur, l’attente du lecteur, la « patte » du traducteur ? C’est une question épineuse, souvent litigieuse, où se mêle posture et non-dit, exigence morale et pragmatisme. La ligne est ténue – voire trouble. Chaque phrase, chaque mot, est un cas de conscience. C’est cette réflexion que j’aimerais partager avec vous. Évoquer ce qui doit être fait mais ne peut se dire.

Dominique Defert est traducteur littéraire depuis 1984. Il a traduit 88 romans. Il vit à Strasbourg.

Parcours :

Bac série scientifique, licence géophysique, Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière.

C’est en découvrant ses nouvelles de science-fiction en 1984 que Gérard Klein, directeur de la collection « Ailleurs et Demain » chez Robert Laffont, lui a proposé d’intégrer son équipe de traducteurs.

Traduction :

Il a commencé par traduire des romans de science-fiction : Arthur Clarke, Philippe. K. Dick, Keith Roberts, Gregory Bendford, puis est passé au policier et au thriller (Robert Ludlum, John Grisham, Patricia Cornwell, avec des incursions dans le fantastique (Stephen King, Dean Koontz, Stephenie Meyer).

Il a traduit les derniers Dan Brown, Forteresse digitale, le Symbole perdu, Inferno, Da Vinci Code – Young Adult, Origine, et co-traduit les opus Grey et Darker de la série Cinquante nuances de Grey ainsi que le dernier E L James, Monsieur.

Ses dernières traductions à paraître sont La Sentence de John Grisham et Quantum de Patricia Cornwell.

Il a traduit également des essais et biographies, dont Steve Jobs de W. Isaacson et Mick de C. Andersen, ainsi que des auteurs de littérature générale tel que Karen Dionne (La Fille du roi des marais), Joshua Ferris (le pied mécanique), Anthony Marra (Une Constellation de phénomènes vitaux – Prix des lectrices ELLE)

Il a écrit des scénarios et réalisé plusieurs courts et moyen-métrages, dont VITRIOL, ARTE, 2003.

* L'accès à la salle 479C se fait par l'entrée sur l'Esplanade Vidal-Naquet, Aile C du bâtiment Grands Moulins, étage 4.

 

La traduction révisée : exemples, effets, enjeux

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La traduction révisée : exemples, effets, enjeux

La traduction révisée : exemples, effets, enjeux

 

10 février 2020, 17h30-19h30

Bâtiment Grands Moulins, salle 479C

 

Des diverses pratiques que met au jour l’approche génétique des traductions, la révision-correction n’est certes ni la plus flagrante, ni la plus décisive ; elle n’en constitue pas moins une étape essentielle, presque systématique, dont les enjeux se mesurent à l’aune des tensions, voire des conflits, qui opposent régulièrement le traducteur à son relecteur critique. Que ce dernier soit l’auteur lui-même, l’éditeur ou un réviseur anonyme, les questions soulevées restent de même nature : qui est « l’auteur » de la traduction publiée, et jusqu’où s’étendent ses prérogatives ? Selon quels critères d’évaluation prétend-on juger une traduction ? Quels présupposés sourciers ou ciblistes sont-ils à l’œuvre dans la révision du texte traduit ?

Il arrive qu’un dossier génétique de traduction comporte, en plus des brouillons et de la correspondance avec l’auteur et avec l’éditeur, les notes et commentaires du réviseur. Deux grands cas de figure se présentent alors : la révision heureuse, qui corrige ou améliore le texte et dont chacun se félicite ; et la révision conflictuelle, qui met aux prises le traducteur, l’auteur et le réviseur (quand ces deux derniers ne se confondent pas) dans une lutte parfois féroce visant à asseoir leur auctoritas.

Nous observerons le processus de révisions dans divers contextes, et de deux manières : un tableau synoptique de la pratique illustré d’exemples puisés dans les archives des traducteurs, et un cas de figure particulièrement riche — les manuscrits révisés de traductions de Saint-John Perse par T.S. Eliot, Wallace Folie et Walter Benjamin. 

Esa Christine Hartmann, enseigne la Littérature comparée à l’Université de Strasbourg. Sa recherche porte sur la génétique des traductions (collaboratives) de l’œuvre poétique de Saint-John Perse, le processus créateur des poètes-traducteurs (T.S. Eliot, R.M. Rilke, Saint-John Perse), et l’étude génétique des manuscrits poétiques (Saint-John Perse, Arthur Rimbaud). http://www.item.ens.fr/hartmann/

Patrick Hersant enseigne la littérature anglaise et la traduction à l’université Paris 8. Chercheur à l’ITEM, il y dirige l’équipe « Multilinguisme, traduction, création ». Ses travaux récents explorent les phénomènes et documents qui accompagnent,  précèdent ou constituent la pratique traductive : écrits de traducteurs, correspondances, collaboration avec l’auteur, manuscrits de traductions. http://www.item.ens.fr/hersant/

 

* L'accès à la salle 479C se fait par l'entrée sur l'Esplanade Vidal-Naquet, Aile C du bâtiment Grands Moulins, étage 4.

 

Jeu dans la langue et jeu de mots : la traduction en question(s)

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Jeu dans la langue et jeu de mots : la traduction en question(s)

Jeu dans la langue et jeu de mots : la traduction en question(s)

 

27 janvier 2020, 17h30-19h30

Bâtiment Grands Moulins, salle 479C

 

La traduction des jeux de mots interroge la traduction dans son ensemble, puisqu’elle signale l’existence d’un jeu dans la langue. Ainsi, les questions sont-elles multiples : la polysémie est-elle définitivement irréductible en langue tierce ? L’homonymie empêche-t-elle toujours le calque traductif ? La « visibilité » du jeu de mots ou la multimodalité du texte originel sont-elles obstacles ou au contraire aides à la traduction ? Ce ne sont là que quelques exemples, et les avis divergent, mais se rejoignent sur un point majeur, celui de la qualité de la traduction ; le jeu de mots mérite en effet qu’on s’y arrête, qu’on oublie les stratégies d’omission, en considérant ses fonctions esthétique, poétique et pragmatique à l’échelle du texte. 

Voici quelques-uns des points qui seront abordés (et débattus, on l'espère !) lors de cette séance, avec Frédérique Brisset et Julie Loison-Charles, co-directrices de l'ouvrage Du jeu dans la langue : traduire le jeu de mots, paru en 2019 aux Presses universitaires du Septentrion.

Frédérique Brisset est docteure en études anglophones-traductologie de l’Université Sorbonne Nouvelle et agrégée d’anglais. Maître de conférences honoraire en traduction et traductologie, elle est membre du Centre d’Études en Civilisations, Langues et Littératures Étrangères de l’université de Lille, associée au centre TRAduction et Communication Transculturelle de l’université Sorbonne Nouvelle-Paris. Ses recherches concernent principalement la traduction audiovisuelle, en particulier le doublage, car la traductologie appliquée à l’audiovisuel accentue la visibilité du transfert interculturel, du fait de la multimodalité du « texte » filmique. Elle s’appuie notamment sur l’analyse contrastive, la narratologie et l’herméneutique de la réception. Elle publie et communique en France et à l’étranger (Belgique, Grèce, Canada, Roumanie, Suisse, Pologne, Liban, Espagne) sur ces questions. https://pro.univ-lille.fr/frederique-brisset/

Julie Loison-Charles est Agrégée d’anglais et Maître de Conférences en traduction à l’Université de Lille (Laboratoire CECILLE). Sa thèse portait sur le multilinguisme de Nabokov dans son œuvre américaine. Sa monographie, Vladimir Nabokov ou l’écriture du multilinguisme : mots étrangers et jeux de mots, a été publiée en 2016 par les Presses Universitaires de Paris Ouest. Sa recherche porte principalement sur l’alternance codique (code-switching) en littérature et en audiovisuel et sur sa traduction en français. https://pro.univ-lille.fr/julie-charles/ 

 

* L'accès à la salle 479C se fait par l'entrée sur l'Esplanade Vidal-Naquet, Aile C du bâtiment Grands Moulins, étage 4.